Les Français souhaitent-ils changer de banque ?
Quitter sa banque est devenu plus facile grâce au mandat de mobilité issu de la loi Macron. Mais les Français souhaitent-ils vraiment changer, et pourquoi ?
Aujourd’hui encore, changer de banque reste le plus souvent un acte contraint. La première cause de mobilité, c’est en effet la signature d’un crédit immobilier, avec domiciliation des revenus dans la banque prêteuse. L’arrivée de la loi Macron offre plus de flexibilité.
Changer de banque pour payer moins cher ?
Il y a pourtant de meilleures raisons d’aller voir ailleurs. Interrogés récemment par le cabinet Deloitte(1) sur le sujet, les Français citent d’abord une expérience client déficiente, puis une tarification excessive.
Une mobilité bancaire simplifiée
Depuis le mois de février dernier, ces clients mécontents disposent d’un nouvel outil pour leur faciliter la vie. Plus besoin de se charger soi-même des changements de domiciliation : le mandat de mobilité, issu de la loi Macron, permet le transfert automatique des opérations récurrentes (les virements et prélèvements notamment) d’une banque vers une autre. C’est donc l’occasion de faire jouer la concurrence et d’aller vers celles offrant la meilleure expérience et/ou les tarifs les plus attractifs.
Un effet « loi Macron » ?
La loi Macron, du coup, va-t-elle rebattre les cartes ? Toujours selon l’étude Deloitte, près de 6 Français sur 10 y voit une incitation à changer de banque. Mais de l’intention à l’action, il y a un pas que tous ne franchiront pas. Le pourcentage de clients envisageant de changer de banque dans les prochains mois reste ainsi stable par rapport à l’an dernier. Entre 2015 et 2016, seuls 4,3 % des Français(2) changeaient finalement de banque.
(1) « Relation banques et clients, édition 2017 », étude réalisée en juin 2017 auprès de 3 304 clients particuliers.
(2) Etude réalisée par le cabinet Bain & Company.