Epargne : que s’est-il passé en 2017 ?
2017, une année haute en couleur. Dès janvier, le ton a été donné avec l'investiture de Donald Trump à la Maison Blanche. On l'a tout de suite compris, 2017 serait une année imprévisible !
Élections en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. Tentative d'indépendance en Catalogne et, bien sûr, la démonstration de force entre Donald Trump et Kim Jong-un.
Mais malgré ça, les marchés s'en sont plutôt bien tirés. Aux USA, +25 % pour le Nasdaq. En Europe, +9 % pour le CAC 40 Parisien. +13 % pour Francfort (DAX), +15 % pour Milan (MIB), +10 % pour Brussels (BEL 20) et +7,8 % pour Madrid (IBEX). Londres n'a gagné que 2,2 % (FTSE). Au Japon, le Nikkei, qui avait passé des décennies en berne, a gagné 16 %*.
Bref, 2017 aura été une année surprenante, espérons que 2018 sera tout aussi épatante.
Janvier : Das Auto
Le groupe Volkswagen a confirmé qu'il allait verser 4,3 milliards de dollars de plus pour en finir avec le "dieselgate". La facture américaine des indemnisations et des rachats des véhicules, s'élève donc à… 20 milliards de dollars ! Le scandale le plus coûteux de l'histoire de l'industrie. Et pourtant, VW a, en 2016, vendu plus de 10 millions de véhicules. Un (autre) record qui lui permet de devenir le numéro 1 mondial de l'automobile.
Février : acte III, scène 2
La Grèce devait recevoir un 3ème plan de sauvetage de 86 milliards d'euros. Mais voilà, ça bloque du côté du FMI qui ne s'est pas encore prononcé sur sa participation. Il considère que la dette grecque est "intenable" et "explosive" et qu'elle doit être allégée. Les Européens y sont réticents. Ce n'est pas le meilleur moment avec les élections qui arrivent, ils redoutent une nouvelle crise.
Mars : et c’est parti !
Le gouvernement britannique a officiellement déclenché l'article 50 du traité de Lisbonne, qui lui permet de quitter l'Union européenne. Commencent alors 2 ans de négociations pour formaliser ce départ. La livre sterling n'a pas trop mal réagi. C'est une situation totalement inédite dans l'histoire de l'Europe.
Avril : France
Emmanuel Macron (centre) et Marine Le Pen, (extrême droite) sont les deux qualifiés pour le 2e tour de l'élection présidentielle. Vague d'immense soulagement sur les marchés de voir le candidat centriste en pole position. Le CAC 40 a terminé la journée à son niveau le plus haut depuis 9 ans (5 268 points). Les financières françaises se sont littéralement envolées : +10 % pour la Société Générale, +8 % pour AXA.
Mai : #WannaCry
Plus de 150 pays ont été touchés par une cyber attaque sous forme de ransomwares (logiciel de rançon). Une rançon en Bitcoins doit être payée pour retrouver l'usage des fichiers cryptés par le logiciel pirate WannaCry. Renault, le constructeur automobile, a dû suspendre certains sites de production. NHS, le service public de santé britannique, s'est vu obligé de reporter des interventions médicales dans certains centres. Une attaque sans précédent, même s'il est encore trop tôt pour en chiffrer les conséquences.
Juin : Italie
L'État italien a dû sortir le chéquier pour sauver deux banques en péril : la Popolare di Vicenza et Veneto Banca. Il a déboursé un peu plus de 4,7 milliards d'euros pour qu'Intesa Sanpaolo, récupère les deux banques. Mais le coût des garanties publiques pourrait aller jusqu'à 17 milliards d'euros ! L'Europe a approuvé l'opération car elle sera financée avec des fonds publics italiens, non pas européens. Les marchés ont été rassurés. Le lendemain de l'annonce, le FTSE MIB (l'indice phare de la bourse milanaise) gagnait 0,81 %.
Juillet : guess who’s back ?
Après 3 ans d'absence, la Grèce revient sur les marchés obligataires. Elle a émis une obligation à 5 ans. Aujourd'hui, le pays n'a pas besoin d'argent, car il est toujours sous perfusion de l'Europe et du Fonds Monétaire International (FMI) jusqu'en juillet 2018. Mais avant de faire son grand retour sur les marchés obligataires en 2018, il faut commencer à tester la confiance des marchés. La Grèce va-t-elle pouvoir se financer sans l'aide de ses créanciers ?
Août : Houston, you have a problem.
L'ouragan Harvey a tout balayé sur son passage. Le Texas a été particulièrement touché. L'Etat représente 9 % de l'économie américaine. C'est un gros producteur de pétrole. Près de Houston, des raffineries et des usines de carburant ont été endommagées par les inondations. Certains sites ont dû suspendre leur production de pétrole. ExxonMobil a signalé des fuites de polluants dangereux dans deux de ses usines.
Septembre : bien câblées
Après les FAANGtastiques (Facebook, Apple, Amazon, Netflix, Google), américaines, place aux SATT asiatiques avec Samsung, Alibaba, Tencent et TSMC. Leurs performances depuis le début de l'année sont vertigineuses ! Alibaba a bondi de 104 %, Tencent 84 %, Samsung 42 % et TSMC 23 %. A elles seules, elles ont généré 1/3 de la performance de l'indice phare des pays émergents asiatiques, le MSCI Asia ex-Japan. Leurs copines, les FAANG, ont dégagé "seulement" 1/5 de l'indice américain, le S&P500.
Octobre: moins, plus longtemps
Mario Draghi, le président de la Banque Centrale Européenne, doit composer avec le retour de la croissance (ce qui est une bonne nouvelle) et avec une inflation encore trop faible (ce qui l'est moins). Sa décision tant attendue sur le futur du programme de rachat, le fameux Quantitative Easing (QE), est enfin tombée ! Les rachats des actifs vont diminuer de moitié. Ils vont passer de 60 à 30 milliards d'euros par mois à partir janvier. Mais ce programme de rachat va être prolongé jusqu'en septembre 2018.
Novembre: ce n’est qu’un au revoir…
Janet Yellen, la patronne de la Réserve Fédérale américaine (la Fed) n'a pas été reconduite. Pourtant, la tradition veut que le président fraîchement élu (Trump) renouvelle le mandat du patron de Fed nommé par son prédécesseur à la Maison Blanche (Obama). Mais jeudi 2 novembre, Donald Trump a mis fin à cette tradition en nommant Jérôme Powell à la tête de la Fed.
Décembre : enfin !
La grande réforme tant attendue et surtout tant promise par Trump pendant sa campagne, a finalement été approuvée par le Sénat américain. C'est la réforme fiscale la plus ambitieuse depuis 30 ans. Les Républicains espèrent que les réformes stimuleront l'économie américaine. L'impôt sur les sociétés devrait passer de 35 % à 20 %. Wall Street a été ravie de cette nouvelle. Mais cette mesure est critiquée car elle pourrait alourdir la dette du pays de 1000 milliards de dollars. Adoption définitive still in progress...