Zoom sur le micro-entrepreneuriat féminin
Près d’un micro-entrepreneur (ex-auto-entrepreneur) sur deux est une micro-entrepreneure ! Peut-on pour autant parler de spécificités féminines ou les femmes sont-elles des micro-entrepreneurs comme les autres ? Le mieux, c’est de faire parler les chiffres.
A leur compte, elles y trouvent leur compte
La part des femmes dans l’entrepreneuriat individuel ne cesse d’augmenter : 40 % en 2018 contre 33 % en 2000 (source : ministère du Travail). Cette proportion est pratiquement identique sur le périmètre des micro-entrepreneurs (37 % en 2014 selon l’INSEE*). Les raisons de cet engouement : un investissement financier limité, un risque maîtrisé, des formalités administratives réduites et la possibilité de mieux équilibrer vie personnelle et professionnelle. Ce qui n’exclut cependant pas un sacrifice financier parfois conséquent par rapport au salariat. Et des moments de doutes et de remise en question, qui sont d’ailleurs communs à tout projet de création.
Toutefois, à 5 ans, la proportion de micro-entreprises féminines pérennes est sensiblement similaire à celle des sociétés comparables dirigées par les hommes, preuve que le genre n’est pas déterminant lorsqu’il s’agit de gérer durablement une activité. Une différence cependant, les femmes passent plus rapidement à l’action. Selon l’INSEE, si 28 % des micro-entrepreneurs masculins ont déposé leur statut sans pour autant avoir commencé une réelle activité économique, les femmes ne sont que 12 % dans cette situation.
L’administration : pas forcément une source d’appréhension
En tout cas, ce n’est pas l’envie qui manque ! D’après une étude de l’Agence France Entrepreneur (ex-APCE), 7 femmes sur 10 jugent l’entrepreneuriat plus épanouissant que le salariat. Mieux, 18 % d’entre-elles souhaiteraient créer leur entreprise dans les deux prochaines années.
Les freins identifiés diffèrent de leurs homologues masculins. Moins effrayées par la complexité des démarches administratives (17 % perçoivent l’administration comme décourageante contre 27 % chez les hommes), elles déprécient cependant plus souvent leurs compétences (35 % d’entre elles contre 23 % pour les hommes). Paradoxal, alors que les femmes micro-entrepreneures sont, en général, plus diplômées. Autre obstacle, le manque de temps. Souvent, le soutien actif de l’entourage est déterminant pour faire émerger un projet.
* Les auto-entrepreneurs de 2014 : situation initiale / Enquête SINE auprès des auto-entrepreneurs - Insee Résultats (publiée le 7 mai 2017).
Allo Maman, boulot : le « mam’preunariat » débarque en France
Venue tout droit d’Outre-Atlantique, la notion de « mam’preneures » - contraction de maman et d’entrepreneurs – connait un véritable écho en France, avec la constitution de réseaux dédiés permettant : entraide, partage d’expériences ou encore coaching. L’un des plus connus est le « réseau Mampreneures », dont la page fourmille de conseils et de retours d’expériences.
La « mam’preneure » type ? Une femme qui a réfléchi son business plan à l’occasion de son congé maternité ou qui a envie d’un déclic dans sa vie professionnelle. Toutefois, si les nouvelles technologies permettent de travailler de mille et une manières à domicile, il reste très difficile de mener de front une activité entrepreneuriale intense et la garde de jeunes enfants, surtout quand il s’agit d’une activité principale. Raison de plus pour s’inspirer mutuellement, échanger et se soutenir.
Le saviez-vous ? Le programme « des Elles pour entreprendre » de la Fondation Entreprendre a été co-construit avec AXA dans le cadre de son action de mécénat. Celui-ci vise à promouvoir l’entrepreneuriat des femmes et soutenir les porteuses de projets à travers différentes actions (réalisation d’un MOOC pour aider les entrepreneures à trouver des financements, organisation de journées de sensibilisation et d’échanges, appels à projet…).
Pour aller plus loin : financer son entreprise grâce au MOOC de la Fondation Entreprendre.
Se lancer, mais pas sans bagages !
Selon une étude récente menée par l’INSEE et publiée en 2017, il y a presque 4 fois plus d’hommes que de femmes sans aucun diplôme universitaire dans la population des micro-entrepreneurs.
A l’inverse, la part des femmes titulaires d’un diplôme universitaire du troisième cycle est supérieure à celle des hommes.
Les secteurs de prédilection des micro-entrepreneures ? La santé, les services à la personne, l’enseignement ou encore les activités de soutien aux entreprises (comptabilité, communication, formation, organisation d'événements...). En revanche, elles sont largement sous-représentées dans les métiers du transport, de la réparation automobile ou de la construction, lanterne rouge au niveau de la présence féminine (6 % de femmes seulement).
Les préférences sectorielles entre les hommes et les femmes peuvent varier, de même que les freins et les leviers pour développer l’activité, reste que sur la gestion de l’activité à proprement parler, les femmes se révèlent aussi compétitives que leurs homologues masculins. Franchir le cap reste donc avant tout une question d’état d’esprit !
...En privilégiant la conduite accompagnée
Près de 70 % des femmes entrepreneures ressentent le besoin de se faire accompagner, que ce soit par leur entourage ou par des professionnels. Les rencontres sont autant d’occasions pour faire émerger un projet ou le développer. Pour répondre à cette attente, les initiatives se multiplient. Par exemple, le réseau « Bouge ta Boîte », dont AXA France est partenaire, a pour ambition de favoriser les échanges entre entrepreneures débutantes ou confirmées au sein de véritables cercles professionnelles. Le but : connaître et se faire connaître pour multiplier les opportunités business.
Et en s'assurant que tout aille pour le mieux
Entreprendre sereinement passe également par l’anticipation des événements familiaux, comme des coups durs. AXA propose une offre spécialement dédiée aux micro-entrepreneur(e)s avec éventail de 4 produits : responsabilité civile professionnelle + assurance dommages, complémentaire santé, prévoyance, compte bancaire. Le but : se simplifier l’assurance en souscrivant en une fois pour couvrir tous les pans de l’activité, ainsi que la protection du dirigeant.
Ces contrats comportent des garanties adaptées pour les femmes soucieuses de concilier vie de famille et entrepreneuriat. Des exemples ? Pour une naissance, l’offre complémentaire santé propose une allocation forfaitaire qui vient compléter les remboursements effectués au titre de l’hospitalisation. Par ailleurs, l’offre prévoyance permet de bénéficier d’une prise en charge pour la garde d’enfants et/ou d’une aide à domicile en cas d’arrêt de longue durée. De quoi développer sa petite entreprise, sans connaître de crises.
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