Proche de la terre avec un pionnier de l’énergiculture
A Colombey-Les-Choiseul, en Haute-Marne, Philippe Collin cultive l’avenir. Sa ferme est un véritable écosystème où tout est bio : ses boeufs, ses cultures et même ses déchets qu’il transforme en biogaz.
« Bonjour, je vous fais le plein ? ». Curieuse cette phrase dans la bouche d’un agriculteur ! Et pourtant elle est de mise à la Ferme de Grivée (que certains connaissent aussi sous le nom de SARL Eurek’Alias).
🎬 Visite d’une exploitation pas comme les autres : Philippe nous dévoile les coulisses de son activité d’énegiculteur :
Vous l’aurez compris, chez Philippe Collin, rien ne perd et tout se transforme (N’est-ce pas Doudou ? 🐮). Sa ferme est un véritable laboratoire géant ! Avec sa femme Nathalie et maintenant ses deux fils, il ne cesse d’innover pour vivre de sa terre tout en produisant une agriculture de qualité.
C’est d’ailleurs ce qui lui a valu de recevoir un Trophée RSE AXA ; une récompense attribuée depuis 2021 à nos clients, entreprises ou associations, engagés dans la transformation durable de leur territoire.
Mais revenons à nos moutons… ou plutôt à la ferme de la famille Collin et à ses évolutions.
1990, fini la monoculture intensive et place au bio !
Quand Philippe a repris les 180 hectares de l’exploitation familiale, dans le courant des années 90, il a commencé par diversifier son activité. Il a placé l’écologie et l’environnement au cœur de son projet, tant pour l’élevage que pour la culture de céréales.
2000, des déchets verts qui valent de l’or
Avec le nouveau milénaire, Philippe s’est intéressé à la méthanisation et a monté la SARL Eurek’Alias. Grâce aux déchets « verts » de sa ferme et des environs, il produit du biogaz. Une partie de cette énergie renouvelable alimente ses installations et chauffe ses bâtiments. Une autre est convertie en carburant vert et la dernière, la plus importante, rejoint le réseau électrique pour éclairer quelques 700 foyers avoisinants.
2020, de la semence au produit transformé
Récemment, Philippe s’est penché sur la transformation de ses produits. Il vient notamment, avec quelques voisins, de créer une coopérative pour produire et distribuer leurs propres huiles, à partir de leurs récoltes de tournesol, de colza, de lin… C’est aussi un enjeu important pour cet agriculteur : en limitant les coûts et les intermédiaires, il souhaite mettre le bio à la portée de tous, même des consommateurs modestes.
En 30 ans, la ferme de Grivée est devenue un écosystème durable et rentable qui fonctionne en quasi-autonomie. Elle a même permis de créer de l’emploi ! Et en plus, elle contribue à la redynamisation d’un territoire rural auquel Philippe et sa famille sont profondément attachés.
Crédit photo et vidéo : 140 Studio
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