Aidants familiaux : une majorité de femmes !
Aujourd’hui, vous faites peut-être partie des 8,3 millions de Français qui sont des « aidants » : vous accompagnez au quotidien un proche malade ou handicapé. Une lourde responsabilité qui revient souvent aux femmes.
Aujourd’hui, les femmes représentent 75 % des Français qui assument seuls un parent dépendant(1). Pourquoi ? Tout simplement parce que dans une famille, c’est traditionnellement la fille plus que le fils qui s’occupe des parents malades. Idem dans un couple : la femme prend soin de son conjoint malade alors que dans le cas inverse, le mari fait plus souvent appel à une aide médicale.
Courses, tâches ménagères, soins, soutien moral… Quand elles aident leurs proches, les femmes s’investissent dans de nombreux domaines alors que les hommes prennent plutôt en charge les tâches administratives.
Et elles ne ménagent pas leur peine ! Elles consacrent à ces tâches en moyenne 1h30 de plus par jour que les hommes(2).
Fatigue et stress
Pas étonnant qu’à ce rythme, les femmes aidantes soient fatiguées. Ce rôle supplémentaire ne leur laisse pas beaucoup de temps pour s’occuper d’elle, ni de leur famille. Stress, dépression, maladies chroniques… il y a des conséquences directes sur leur santé.
Leur activité professionnelle est également touchée. Quand elles travaillent encore, les femmes aidantes sont souvent obligées de passer à temps partiel. Une décision qui a des conséquences sur leur rémunération et à terme, sur leurs droits à la retraite.
Le rôle de l’aidant enfin reconnu
Heureusement, pour toutes celles qui sont dans cette situation, l’horizon s’éclaircit. La loi vient de reconnaître le rôle des aidants en leur octroyant des droits spécifiques.
Tout d’abord, le « congé de proche aidant », entré en vigueur le 1er janvier 2017, qui remplace le congé de soutien familial. Ses bénéficiaires sont plus nombreux : il concerne désormais aussi les aidants de personnes placées en établissement de soins et ceux sans lien de parenté avec la personne aidée. Il permet de suspendre le contrat de travail ou de passer à temps partiel pendant quelques mois.
Et pour que l’aidant puisse souffler un peu, un « droit au répit » a été mis en place l’année dernière. Grâce au versement d’une allocation, il peut financer un hébergement temporaire ou augmenter le nombre d’heures d’aide à domicile.
Une avancée sociale certaine et un bon début pour les aidantes qui ont tant besoin d’être aidées…
Et vous ? Avez-vous pensé à vous prémunir contre votre éventuelle future dépendance ? Parlez-en à votre conseiller, il vous aidera à faire le bon choix en matière d’assurance dépendance.
(1) DREES 2001
(2) Enquêtes Emploi du temps INSEE 2010‑11