La génération sandwich : celle qui aide enfants et parents
Considérez votre déjeuner sur le pouce : vous voyez ces tranches de jambon et de tomates, compressées dans l’étau de pain ? La « génération sandwich » fait référence à cette image. Elle décrit la situation d’adultes, souvent entre 45 et 65 ans, responsables de leurs enfants, mais aussi de leurs parents…
Soutenir les séniors, aider les juniors : tel est le double défi de la génération sandwich !
Coincés entre Tati Danielle et Tanguy ?
Le phénomène est sérieusement étudié depuis le début des années 2000. Et le constat est le même dans tous les pays occidentaux : les 45-65 ans sont sous le coup d’une double solidarité intergénérationnelle.
Car si ces actifs ont, en général, rencontré moins de difficultés que les générations suivantes pour leur entrée dans la vie professionnelle ou pour accéder à la propriété, ils doivent aujourd’hui venir en aide à leurs aïeux, mais aussi à leur descendance.
Leurs parents vivent plus longtemps et ont des frais médicaux grandissant. Tandis que leurs enfants entrent plus tardivement (et non sans mal) dans la vie active. Et parfois, après une erreur de parcours (chômage, divorce, etc.), ils ont de nouveau besoin de l’aide familiale. Une double charge financière : entre studettes et maisons de retraite à payer, pas toujours facile d’assumer.
Toujours plus de tranches
Aujourd’hui en France, 60% des 50-59 ans ont encore au moins un parent en vie (1). Et 22% des 55-64 ans ont des enfants qui habitent encore avec eux (2). Et quand les enfants partent, ce sont les petits-enfants qui demandent de l’attention ! En France, on devient grands-parents à 55 ans en moyenne. Plus de 15 millions de papis et mamies peuplent ainsi l’hexagone (3).
Bref, aujourd’hui la moitié des quinquas européens sont ainsi « pris en sandwich ». Mais alors, à quoi sert ce concept de génération-sandwich ? À culpabiliser les plus âgés de vieillir et les plus jeunes d’enchaîner les statuts précaires ? Certainement pas. Elle permet de reconnaître les défis que rencontrent des générations souvent présentées comme « chanceuses », et par là même, parfois, de les aider à les surmonter.
Sources :
(1)Observatoire des séniors - enquête SHARE, vague 2 (2006)
(2)Observatoire des séniors - Insee, RP2011 exploitation complémentaire
(3) INSEE, 2011
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