Hyperconnexion au travail : savoir se déconnecter
6 février : journée mondiale sans téléphone mobile. L’occasion de faire une pause numérique ? Savoir se déconnecter, c’est aussi faire la transition entre vie professionnelle et vie privée. L’hyperconnexion au travail : risques et solutions.
Avec l’utilisation incontournable du numérique, les salariés sont de plus en plus « connectés », même en dehors des heures de travail. La frontière entre vie professionnelle et vie personnelle en devient poreuse.
La réalité de l’hyperconnexion
En France, 37 % des actifs utilisent les outils numériques hors temps de travail, 70 % jugent que cela les surmène. 62 % réclament une régulation de leur utilisation.
Les risques de l’hyperconnexion
Répondre le soir après le travail ou le week-end à un e-mail, un SMS ou un appel professionnel est devenu banal. Mais les salariés peuvent avoir du mal à bien gérer ce flot d’informations et le ressentir comme une oppression. Cela génère de l’anxiété et de l’irritabilité, voire un épuisement qui peut conduire au burn-out.
Le droit à la déconnexion
Le nouvel article L2242-8 du Code du travail (loi du 8 août 2016) applicable au 1er janvier 2017, prévoit que les entreprises de plus de 50 salariés doivent ouvrir des négociations sur le droit à la déconnexion et mettre en place des dispositifs de régulation des outils numériques, en vue d’assurer le respect des temps de repos et de congés, ainsi que l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et familiale.
Si aucun accord collectif n’est trouvé entre les partenaires sociaux, il faudra en passer par une charte qui devra énoncer les modalités du droit à la déconnexion.
En pratique, la mise en œuvre de ce droit associe :
- l’établissement d’un diagnostic préalable ;
- la définition des indicateurs spécifiques à l’entreprise (notamment les décalages horaires pour un travail à l’international) ;
- la sensibilisation des équipes à un usage raisonné des outils numériques ;
- la formation des salariés à la déconnexion : pas de management oppressant ;
- la mise en place de l’absence de connexion avec les collaborateurs en dehors de leur temps de travail ; par exemple : les soirées de 20 heures à 7 heures du matin, le week-end du vendredi 18 heures au lundi 7 heures, et jour et nuit lors des congés.