Roland-Garros : les tennismen ont-ils une assurance ?
Roland-Garros vient de démarrer. Les cordages sont tendus. La terre est battue. Les « taquineurs » de raquettes sont gonflés à bloc. Mais ont-ils une bonne assurance en cas de revers physique ?
Assurer le coup droit des champions
Le sport est un business comme un autre. Un joueur de football ou de basket est une immobilisation corporelle à l’actif du club auquel il appartient. Lionel Messi, le joueur de foot du Barça, a ses jambes assurées par le club entre 300 000 et 400 000 euros par an !
Pour un joueur de tennis, la logique est un peu différente. Il est sa propre petite entreprise. Chaque mauvais rhume est une double faute : des coûts en plus, des gains potentiels en moins. Car les primes en cas de victoire peuvent vite grimper : pour Rafael Nadal, qui vise cette année à Roland-Garros la decima, une dixième victoire porte d’Auteuil, ce sont 2,1 millions d’euros de prime qui l’attendent peut-être ! Pour les joueurs moins titrés, l’équilibre financier est plus précaire. Même pour un joueur du top 100 vivant de sa raquette, prendre une assurance "main" est un luxe qu’il ne peut pas toujours s’offrir.
C’est pour faire face aux risques du métier de sportif de haut niveau que la loi française oblige dorénavant les fédérations à souscrire pour leurs poulains une assurance « couvrant les dommages corporels liés à la pratique de leur sport ».
Des accidents sportifs… et d’autres moins !
Il faut dire que sur les courts de Roland-Garros et d’ailleurs, les risques sont nombreux. Et les mauvais coups aussi violents qu’une frappe long de ligne de Federer ! Le tennis est un sport « traumatisant » pour le dos et les articulations : les joueurs sont souvent blessés. Alors si on ajoute en plus quelques accidents bêtes…
Rappelez-vous : Rome 2002, Vénus Williams n’entre pas sur le court où l’attend Anna Kournikova. La raison : son poignet vient de vriller en portant son sac de raquettes ! Ou Kim Clijsters, en 2011, qui voit sa préparation pour Roland-Garros sérieusement perturbée à cause d’une mauvaise réception sur la cheville en dansant au mariage de son cousin…
Les Français ne sont pas en reste d’accidents honteux. En 1988, Henri Leconte, déçu d’une défaite rapide face à Boris Boum-Boum Becker, donne un violent coup de poing dans une cloison de vestiaire… qui s’écroule sur Pat Cash, en train de se faire masser à côté ! Le joueur américain s’en sort bien ; à la différence de la main de Riton, qui double de volume et l’oblige justement à déclarer forfait pour le double.
Et que dire de l’affaire des baguettes qui valurent à Julien Benneteau plusieurs semaines d’arrêt en 2011, une opération de la main et quelques ricanements : le Français s’est coupé et infecté l’auriculaire en détachant des baguettes en bambou dans un sushi bar. Une pensée enfin pour Yannick Noah et son accident d’allumage de barbecue, qui stoppa net son retour (de flamme) en pleine saison 1989.
Alors pour ce Roland-Garros plus ouvert que jamais, on prie pour que les joueurs soient mieux couverts que le court Philippe Chatrier !
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