Situation des marchés financiers, le point au 2 juin 2020
Coté environnement macroéconomique
Nous sortons d’une période inédite, où plus de 3 milliards de personnes à travers le monde ont été appelées à se confiner. La pandémie du Covid-19 aura engendré des séquelles sanitaires et économiques exceptionnelles.
En début d’année, l’épidémie était perçue comme un phénomène local, ne concernant qu’une poignée de pays dont la Chine. Mais la semaine du 24 février, les choses ont pris une nouvelle tournure : l’apparition de nouveaux foyers d’infection hors de Chine, notamment en Corée du Nord, en Iran puis en Italie ont fait souffler un vent de panique sur les places financières.
Les semaines qui ont suivi ont été marquées par la mise en place du confinement dans plusieurs pays, portant un coup dur à l’économie mondiale. Le 9 mars, les bourses sont en chute libre, malgré les interventions de la Réserve fédérale (Fed), qui a notamment baissé les taux et s’est engagée à assurer la liquidité mondiale en dollars. Côté européen, après avoir perdu plus de 10 %, les bourses européennes clôturent sur des baisses de 5 à 6 % le 16 mars. En bref, un mois de mars chaotique et tristement historique à l’issue duquel les prévisions de croissance sont revues à la baisse. Le FMI (Fonds Monétaire International) prévoit même une chute record du PIB (Produit Intérieur Brut) de 7,5 % en zone euro et de 3 % dans le monde en 2020.
Le mois de mars a été marqué par une forte volatilité, ainsi que des niveaux très bas pour les principaux indices (3754,84 points pour le CAC 40 et 2385,82 pour l’Euro Stoxx 50 le 18 mars ; 2237,40 pour le S&P 500 le 23 mars) et des performances en net recul (-37,11 pour le CAC 40 et -36,13 pour l’Euro Stoxx 50 en YTD au 18 mars ; -27,52 pour le S&P 500 en YTD le 23 mars).
Le mois d’avril apparait comme le mois du rebond. En effet, grâce à la réponse historique des banques centrales (plan de soutien de la BCE à l’économie européenne de 1 050 milliards d’euros, injection de 1 000 milliards de dollars US par la Fed dans l'économie américaine), des gouvernements qui mettent en œuvre des mesures inédites de soutien, ainsi que la perspective du déconfinement dans plusieurs pays, les marchés financiers anticipent la reprise de l'activité et entreprennent leur rebond.
Côté marchés financiers
Aujourd’hui, les performances des indices boursiers traduisent un optimisme ambiant. Malgré les vives tensions aux Etats-Unis provoquées par la mort de l'Afro-Américain George Floyd et le regain de tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis, les investisseurs voient plutôt les choses de manière positive. Néanmoins, quelques doutes persistent : à quand le retour de la croissance au niveau d’avant Covid-19 ?
Le plan de relance de la Commission européenne post-Covid remportera-t-il l’unanimité des 27 Etats membres ? Le Brexit se fera-t-il sans accord ?
Les investisseurs privilégient le scénario d’une reprise rapide. Cela se traduit par une ouverture dans le vert pour les principales Bourses européennes ce mardi 2 juin.
Cet optimisme est nourri par des signaux positifs tels que les la confirmation par l’indice des directeurs d’achats (Purchasing Managers Index ou PMI) d'une amélioration dans le secteur manufacturier, le soutien accru de la Banque centrale européenne (BCE) aux marchés, et en ce qui concerne la place parisienne, l'entrée dans la deuxième phase du déconfinement en France.
Ainsi, le mardi 2 juin, le CAC 40 gagne 2,09 % et clôture à 4 858,87 points. Il s’agit de son niveau de clôture le plus haut depuis le 9 mars. L’Euro Stoxx 50 bénéficie de la même dynamique et progresse de 2,65 %. Enfin, le S&P 500 gagnait 0,32 % ce mardi à 3 065,55 points.
Côté offre de Gestion pilotée(1)
Tout au long de cette période de forte volatilité, nos experts ont surveillé de près les impacts des mesures de confinement et les annonces budgétaires et monétaires, afin d’opérer les arbitrages les plus pertinents.
Avant la crise sanitaire, l’économie bénéficiait d’une conjoncture positive et nos expositions aux actifs risqués étaient en ligne avec leur cible (pas de sur ni de sous-exposition tactique aux actions).
La dernière semaine de février a marqué un tournant : suite à l’apparition des premiers cas confirmés de coronavirus en Europe, les bourses européennes entament une baisse vertigineuse. Ils ont ainsi pris la décision fin février d’alléger le poids des actifs risqués. Sur les Gestions pilotées Perspectiv’ ESG, cela s’est traduit par la réduction des expositions actions au profit d’unités de compte investies en obligations vertes. En ce qui concerne les Gestions classiques, la présence du fonds Optirisk dans le portefeuille n’a pas rendu nécessaire la réduction de l’exposition actions. Celle-ci était en cours de réalisation au sein de ce fonds qui a pour caractéristique de réduire son exposition aux actions européennes en cas de forte volatilité.
Jusqu’à fin mars, avec des indicateurs principalement dans le rouge et de mauvaises données économiques, nos experts ont préféré attendre que la situation se stabilise davantage pour envisager de revenir sur des actifs risqués.
Au début du mois d’avril, pour les profils classiques, ils ont gardé un biais prudent sans pour autant être trop défensif, car le pic de l’épidémie devenait perceptible. Ils ont renforcé les unités de compte actions et privilégié les fonds avec un biais qualité et croissance comme le fonds Pictet Global Megatrend ou le fonds AXA Euro Valeur Responsable. Ils ont réduit les obligations notamment internationales.
Sur les profils Perspectiv’ ESG, nos experts ont également renforcé les unités de compte actions en privilégiant les fonds sur la thématique E-Commerce et les thématiques comme Longévité & Bien-être ou encore Environnement & Climat. Ces thématiques ont bien résisté en mars. En contrepartie nous avons réduit les unités de compte obligations vertes.
Le mois de mai a sonné la reprise économique. A mesure que le scénario de la stabilisation s’est confirmé, ils ont une nouvelle fois renforcé les expositions actions sur l’ensemble des Gestions pilotées AXA au cours de la première semaine de mai : majoritairement sur la zone euro mais également sur les pays émergents sur les profils de Gestion pilotée classique, et en privilégiant les fonds sur la thématique Robotique & Intelligence Artificielle et Longévité & Bien-Etre au sein des Gestions pilotées Perspectiv’ ESG.
Les dernières semaines ont été marquées par un fort rebond des marchés actions. Nos experts restent attentifs aux éventuelles opportunités qui pourraient se présenter tout en restant prudents, car le contexte économique à venir reste compliqué.
Nous vous rappelons que les montants investis sur les supports en Unités de compte ne sont pas garantis mais sont sujets à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers.
(1) La Gestion pilotée est un mode de gestion accessible sur la plupart des contrats d’assurance vie proposés par Axa France vie.Communication faite à titre purement informatif sans valeur contractuelle
Communication faite à titre purement informatif sans valeur contractuelle
Achevé le 2 juin 2020 - Rédaction réalisée par AXA
Source : Architas France
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