Revue des marchés financiers (décembre 2020)
Des vaccins prometteurs
Les essais cliniques de trois vaccins contre le Covid-19 ont donné lieu à des annonces positives. Les vaccins de Pfizer, Moderna et AstraZeneca ont montré un taux d’efficacité allant jusqu’à 95 %. Le besoin est pressant, le nombre de cas d’infections au coronavirus dans le monde ayant franchi le seuil des 55 millions. Si des licences sont concédées pour une utilisation urgente, le déploiement d’un programme de vaccination mondiale pourra alors commencer. Les annonces ont généré un certain soulagement sur les principaux marchés actions. Toutefois, cela ne devrait pas profiter à toutes les entreprises. Les actions de certains fabricants asiatiques d’équipements de protection individuelle (EPI), notamment de gants de protection, se sont fortement repliées.
Tesla rejoint le S&P500
L’introduction de Tesla au S&P 500 est prévue pour décembre. Il s’agit d’un événement historique : en effet, le pionnier des véhicules électriques représentera la plus forte capitalisation à faire son entrée dans l’indice américain, avec une taille plus de deux fois supérieure à celle des géants Google et Facebook au moment de leur admission. Il s’agit d’un point important, car les fonds indiciels ou passifs sont contraints de détenir le titre, au risque d’enfreindre leurs limites de tracking error. Une frénésie acheteuse s’est emparée des investisseurs et la capitalisation boursière de Tesla a franchi la barre des 500 milliards de dollars US. La fortune de son fondateur Elon Musk s’est envolée, faisant de lui le deuxième homme le plus riche du monde.
Le boom de Zoom !
Cette formule illustre en peu de mots comment certaines économies asiatiques émergent comme les grandes gagnantes dans la course à la reprise post-pandémique. Cette tendance semble tenir à deux raisons. Premièrement, la protection efficace contre l’épidémie généralisée de Covid-19 a accéléré le retour à la normale. Deuxièmement, de nombreuses économies asiatiques sont orientées vers la fabrication de produits bénéficiant des nouvelles façons de travailler en confinement. Si l’intérêt pour les produits de « l’économie traditionnelle » a pu s’essoufler, la demande pour les ordinateurs portables, les équipements de communication et autres appareils électroniques a explosé.
« Recovery trade » - quelles répercussions ?
Dans les derniers mois qui ont précédé les élections présidentielles américaines, l’avance décisive de Joe Biden dans les sondages a convaincu les marchés financiers de sa victoire finale. C’est une conjoncture de marché très différente de celle qui sous-tendait la performance des secteurs depuis les points bas atteints au printemps. Nous examinons ce « recovery trade » et ses éventuelles répercussions.
En tant que candidat à la présidence, Joe Biden a clairement affiché son intention de redémarrer l’économie américaine de manière très ciblée. Fort de sa promesse de campagne de « mieux reconstruire » (« build back better »), il prévoit d’engager 2 000 milliards de dollars US dans les secteurs durables, afin de créer des emplois dans l’industrie verte. Un tel plan pourrait insuffler un nouvel élan à l’économie traditionnelle. Sous la présidence de Joe Biden, les secteurs fournissant ces infrastructures pourraient en être les bénéficiaires. Les grandes entreprises technologiques ne seraient donc pas les seules à récolter les fruits de cette nouvelle donne post-pandémique.
Les marchés actions ne sont plus dominés par les mêmes secteurs. La mainmise des FAANG (Facebook, Apple, Amazon, Netflix et Google) est remise en cause par les valeurs de l’industrie et des matériaux, favorisées par les dépenses d’infrastructures qui soutiennent la demande pour ces deux secteurs. Les valeurs financières ont rebondi, galvanisées par l’espoir d’un renforcement de la croissance et la possibilité de meilleurs bénéfices et de pertes sur prêts moins importantes. En résumé, la stratégie « value » (valeur) longtemps délaissée a amorcé un retour inespéré sur le devant de la scène, au détriment des secteurs de « growth » (croissance).
Qu’en est-il des marchés obligataires ? Les rendements des obligations d’État progressent généralement (et leurs cours baissent) lorsque la croissance, et avec elle les taux d’intérêt, empruntent une trajectoire haussière. Il est intéressant de noter que les rendements du Trésor américain ont semblé marquer une inversion début août ; sans doute au moment où les marchés obligataires ont estimé que la victoire de Joe Biden était assurée. La « recovery trade » a ensuite pris la relève à mesure que les rendements obligataires se redressaient.
Les résultats des élections américaines ne sont pas encore bien tranchés. Bien que Joe Biden ait remporté la Maison Blanche, nous n’avons pas assisté au déferlement de la « vague bleue » de sénateurs démocrates, qui auraient pu apporter leur soutien à son programme de relance. Les résultats finaux ont été reportés à l’année prochaine, le temps de tempérer les espoirs de dépenses d’infrastructures mirobolantes. Toutefois, l’annonce récente des essais de vaccins réussis a donné une impulsion aux perspectives de reprise et relancé la dynamique du « recovery trade ».
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Achevé le 2 décembre 2020 – Rédaction réalisée par Architas.
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