Revue des marchés financiers (septembre 2020)
Le challenger est confirmé
Joe Biden a été confirmé en tant que candidat du Parti démocrate pour affronter Donald Trump lors de l’élection de novembre. En cas de victoire, il serait, au moment de son inauguration, le plus vieux président de l’histoire des États-Unis. Sa colistière, la sénatrice Kamala Harris, pourrait être la première femme originaire d’Asie du Sud à occuper le poste de vice-président. Joe Biden a promis 2 000 milliards de dollars US d’investissements dans l’énergie verte, dans le cadre de son plan « Build Back Better » (Reconstruire en mieux) qui vise également à soutenir les travailleurs américains. Les marchés ont atteint des pics historiques, malgré la possibilité de hausses d’impôts sur les entreprises.
Les « blockbusters » (opérations géantes) sont de retour
Qu’il s’agisse ou non d’un effet de la demande contenue, l’activité récente sur le marché des fusions-acquisitions est pour le moins impressionnante. Un certain nombre d’opérations d’une valeur supérieure à 10 milliards de dollars US ont été signées depuis le début de l’année, ce qui constitue le démarrage le plus rapide au deuxième semestre depuis l’explosion des « méga-opérations » qui a précédé la crise de 2008. Même si certaines de ces opérations ont été gelées par le confinement mondial, elles ne répondent pas simplement à un besoin d’expansion. Face au durcissement des conditions d'échange, les grandes entreprises pourraient également considérer les acquisitions comme une stratégie défensive. Pour les secteurs durement touchés par la pandémie, une échelle plus importante pourrait offrir une plus grande résilience.
Les grandes entreprises technologiques se mettent au vert
Sans doute dans une volonté de rattraper leur retard, les grandes entreprises technologiques américaines, après des années de critiques de plus en plus véhémentes, pourraient bien se positionner à l’avant-garde de l’ordre du jour écologique. Alphabet (la maison mère de Google) vient juste de lancer l’obligation verte la plus importante de son histoire, pour financer des projets d’énergies propres, construire des bâtiments économes en énergie et aider les gouvernements à faire face aux conséquences du Covid-19. Apple et Google alimentent déjà leurs sites à l’aide d’énergies renouvelables, et Facebook devrait être en mesure d’en faire de même d’ici la fin de l’année. L’échelle considérable de leurs investissements devrait accélérer les développements technologiques dans les énergies renouvelables et essentiellement faire baisser les prix.
Internet ou « Splinternet » - Quelles répercussions ?
Le président Trump a banni les entreprises chinoises TikTok et WeChat des États-Unis, au motif que ces deux applications représentent une menace pour la sécurité économique et nationale. Cette mesure est la dernière d’une série de sanctions qui devraient confirmer pour de bon la fracture entre deux systèmes d’Internet mondiaux distincts. Revenons sur ce que les initiés appellent la « bifurcation » du Web mondial pour désigner le phénomène de « splinternet » (cyberbalkanisation).
La vision directrice d’Internet en tant que réseau commun d’informations partagées capable de rassembler le monde, n’a jamais été réellement en phase avec la réalité. En fait, deux systèmes d’Internet mondiaux ont toujours existé. L’un est dominé par les applications et les services créés aux États-Unis. L’autre se trouve derrière ce que l’on appelle le « Grand pare-feu chinois ». L’accès à des services librement accessibles en dehors de cette muraille est généralement contrôlé.
Aux États-Unis ou en Europe, les consommateurs auront tendance à choisir Amazon pour leurs transactions en ligne, tandis qu’en Chine, ils opteront pour Alibaba. Google en tant que moteur de recherche a rencontré un tel succès que son nom est devenu un verbe à part entière. « Google » en anglais (« Google-iser ») est devenu une action et ne désigne plus seulement l’endroit où l’on trouve des informations. Pourtant, en Chine, le moteur de recherche de choix est Baidu et Google est exclu de l’Internet chinois.
Google, qui pressentait un vaste marché inexploité, a mis en place le projet Dragonfly. Après avoir tenté de créer un moteur de recherche acceptable pour le gouvernement chinois, l’entreprise américaine s’est rendu compte que le clivage entre les États-Unis et la Chine en matière de gouvernement, de réglementation et de confidentialité, était trop profond. Les difficultés se sont révélées insurmontables, et le projet Dragonfly a été abandonné à l’été 2019.
Quel bloc portera-t-il le développement d’Internet à partir de maintenant ?
Les États-Unis conservent une longueur d’avance dans certains domaines de recherche, mais la Chine est le leader de la 5G et de l’« Internet des objets ». La combinaison de l’expertise de ces deux super-puissances technologiques semble peu probable sous un mandat de Trump. Les récentes sanctions prononcées à l’encontre de Huawei visent à exclure le géant des télécommunications de la future technologie de la 5G. Peut-être qu’un nouveau leader américain pourrait favoriser une coopération plus étroite voire combler le fossé existant au sein du Web mondial.
L’investissement sur les supports en Unités de Compte supporte un risque de perte en capital. Les montants investis sur les supports en unités de compte ne sont pas garantis par l’assureur, qui ne s’engage que sur le nombre d’unités de compte, mais sont sujets à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers.
Achevé le 2 septembre 2020 – Rédaction réalisée par Architas.
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