Taux négatifs : quel impact pour votre épargne ?

Depuis plusieurs mois, la situation générée par les taux d’intérêts bas, voire négatifs, est au cœur de l’actualité économique et financière. Le TEC10, indicateur des taux des emprunts d’Etat à 10 ans, est passé pour la première fois sous le zéro en juillet 2019. Depuis, sa valorisation reste négative ou très proche de zéro. Découvrez les raisons et les conséquences de cette situation.

Qui contrôle les taux d’intérêts ?

Ce sont les banques centrales qui définissent les taux directeurs. Elles font baisser les taux en réponse à des prévisions de ralentissement de la croissance économique. Plus les taux sont faibles, plus les coûts d’emprunt sont réduits. Le but est d’encourager les entreprises à investir et à innover et de permettre aux ménages de s’endetter. Des taux bas ont donc vocation à relancer la croissance de façon durable.

Taux bas, quels impacts sur les marchés financiers ?

Les baisses de taux donnent souvent un coup de fouet aux marchés actions. Une économie saine doit permettre aux entreprises d’accroître leurs prévisions de bénéfices et aux investisseurs d’espérer de futurs dividendes. Toutefois, ce n’est pas le cas pour tous les secteurs. Les banques, par exemple, peuvent être pénalisées par un contexte de taux négatifs, car cela pèse sur leur rentabilité.

Sur le marché obligataire, si les taux des nouvelles émissions d’obligations baissent, le cours des anciennes obligations augmente. Cours et rendements évoluent toujours dans des directions opposées. Si les taux d’intérêt baissent, les rendements obligataires ont tendance à baisser avec eux, entraînant une hausse mécanique des cours des obligations.

Quelles conséquences pour les Français ?

Les taux directeurs impactent l’ensemble des maillons de l’économie. Leur bas niveau se traduit par un bénéfice immédiat pour les emprunteurs puisque des taux d’intérêts plus faibles rendent un crédit moins cher ou permettent d’emprunter davantage à capacité de remboursement égale.

Pour les épargnants, les effets sont plus contrastés.

Le taux d’intérêt du Livret A a été abaissé à 0,5 % nets le 1^er février dernier, ce qui ne lui permet pas de compenser l’inflation qui s’est élevée à 1,1 % en 2019 (source : Insee). Il devient crucial pour les Français de repenser la répartition globale de leur épargne afin de rechercher un rendement supérieur à l’inflation.

Les supports en euros des contrats d’assurance vie sont très majoritairement investis en obligations car les assureurs visent pour leurs assurés la protection du capital sur le fonds euro, ce qui implique une politique d’investissement prudente. Le rendement de ces supports est évidemment touché par la baisse des taux d’intérêts car tout versement effectué sur un support en euros se solde par l’acquisition d’obligations au rendement de plus en plus faible.

En parallèle, lorsque les obligations en portefeuille arrivent à leur terme, elles doivent être remplacées par de nouvelles obligations beaucoup moins rémunératrices que celles, achetées lorsque les taux étaient plus élevés, qu’elles remplacent.

Ce phénomène de dilution de la performance rend incontournable la mise en place d’une épargne diversifiée dont l’objectif sera d’augmenter le potentiel de performance dans la durée tout en respectant le profil d’investisseur de chaque épargnant.

L’investissement sur des supports en unités de compte supporte un risque de perte en capital. Les montants investis sur les supports en unités de compte ne sont pas garantis par l’assureur, qui ne s’engage que sur le nombre d’unités de compte, mais sont sujets à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers.

Pour déterminer les solutions les plus adaptées et bénéficier d’un conseil personnalisé, rien de mieux que l’accompagnement d’un expert : votre conseiller AXA.