Des taux d'intérêt à nouveau chahutés
Le 30 octobre dernier, La Réserve fédérale américaine (Fed) a de nouveau baissé ses taux d’intérêt. Récemment, La Banque centrale européenne (BCE) avait également baissé ses taux et la Banque du Japon avait laissé entendre qu’elle pourrait lui emboîter le pas prochainement. Pourquoi cette annonce a-t-elle fait les gros titres ? Parce que ses implications dépassent le cadre des taux d’intérêt que peut vous appliquer votre banque. Intéressons-nous aux taux d’intérêt et voyons pourquoi ils sont importants pour les investisseurs.
D’abord, pourquoi baisser les taux ? Une banque centrale baisse ses taux en réponse à des prévisions de ralentissement de la croissance économique. Les baisses de taux réduisent les coûts d’emprunt. Elles encouragent les entreprises à lever des fonds pour des projets d’investissement et peuvent inciter les ménages à s’endetter. Elles sont censées doper la confiance afin de remettre potentiellement la croissance sur une trajectoire ascendante.
Jusqu’où les taux peuvent-ils encore baisser ? Difficile à dire, les taux de la Banque centrale européenne et de la Banque du Japon sont déjà négatifs. En revanche, la Réserve fédérale américaine dispose encore d’une marge de manœuvre pour baisser les taux.
Quelles conséquences sur les marchés financiers ?
Les baisses de taux donnent souvent un coup de fouet aux marchés actions. Une économie saine doit permettre aux entreprises d’accroître leurs prévisions de bénéfices et aux investisseurs d’espérer de futurs dividendes. Toutefois, ce n’est pas le cas pour tous les secteurs. Les banques, par exemple, peuvent être pénalisées par un contexte de taux négatifs, car cela pèse sur leur rentabilité.
Sur le marché obligataire, si les taux des nouvelles émissions obligations baisse, le cours des anciennes obligations augmente. Cours et rendements évoluent toujours dans des directions opposées. Si les taux d’intérêt baissent, les rendements obligataires ont tendance à baisser avec eux, entraînant une hausse mécanique des cours des obligations.
Quelles conséquences sur les supports en euros des contrats d’assurance vie ?
Les supports en euros des contrats d’assurance sont très majoritairement investis en obligations car les assureurs doivent à leurs assurés sur le fonds euro une garantie en capital à tout moment, ce qui implique une politique d’investissement prudente. Leur rendement est donc logiquement affecté par la baisse des taux d’intérêts. En effet, les versements effectués sur ces supports se traduisent par l’acquisition d’obligations au rendement de plus en plus faible. De même, lorsque les obligations en portefeuille arrivent à leur terme, elles doivent être remplacées par de nouvelles obligations beaucoup moins rémunératrices que celles qu’elles remplacent qui ont été achetées lorsque les taux étaient plus élevés.
Face à ce nouveau paradigme, quelle stratégie mettre en place ?
A première vue, cet évènement milite pour un renforcement des stratégies de diversification dans son patrimoine. En effet, un épargnant dont l’essentiel est investi sur le fonds en euro et donc majoritairement sur des obligations d’Etat va probablement voir son rendement s’éroder à nouveau.
Il peut donc être opportun de se tourner vers une répartition de son épargne plus diversifiée, respectant son profil d’épargnant et permettant d’obtenir dans la durée un potentiel de performance plus important en contrepartie d’une volatilité plus importante.
Rédaction réalisée par Architas